Bateau, vélo, Bodø
Jeudi 24 juin 2010
Ørnes - Kjelling– 61 km – 4h39 - 13 km/h - 65 km/h maxi
Nous débarquons vers 9h à Ørnes. Nos vélos prennent le même chemin aérien pour descendre du bateau, ce qui amuse beaucoup les rares promeneurs du port.
Le temps est splendide. Débarrassés des polaires, nos T-shirts découvrent la Norvège !
Avant de reprendre notre route vers le nord, nous irions bien voir de près le Svartisen, le second glacier de Norvège par sa taille, mais le tunnel de 7 km de long qui permet d’y accéder est interdit aux vélos. Nous cherchons, mais en vain, une solution pour nous éviter un détour d’une journée pour l’approcher et, comme souvent, décidons plutôt d’avancer. Nous aurons d’autres occasions de marcher dans la neige et les paysages traversés sont de toute façon déjà exceptionnels, tout comme cette vue sur le glacier à la sortie d’Ørnes, ou les maisons de pêcheurs le long du lac de Osterstranda.
Après une nuit courte, nous nous promettions une journée courte. Mais le camping que j’avais repéré sur notre carte à environ 40 km d’Ørnes n’existe pas, ou plus. Le prochain est à Bodø, 100 km plus loin ! Cela ne troublerait pas Dominique si nous pouvions comme chez nous trouver un coin de terrain plat à l’abri des regards. Mais ici, le moindre bout de terre est exploité ou habité s’il n’accuse pas une pente trop raide pour y tenir debout. En désespoir de cause, nous continuons donc d’avancer, grimpant dans la montagne, passant des tunnels, redescendant à vitesse déraisonnable... Nous arrivons ainsi à Eivik, où une petite auberge nous tend les bras. Un poulet-frites ne fait pas peur à Dominique en plein milieu d’après-midi et nous nous installons au soleil sur la terrasse qui surplombe le fjord. Je ne décris pas le paysage car je finis par me répéter ! Et si c’est le dieu des Vikings qui nous a poussés à nous arrêter précisément ici, je lui présente mes plus plates excuses pour l’avoir un peu égratigné dans un précédent billet. En effet, la jeune serveuse, que nous interrogeons sans trop y croire, nous indique un camping à... 2 km !
C’est dans une maisonnette de 150 ans que nous serons logés. Fraîchement repeinte, son aspect extérieur ne le laisse pas supposer. Mais l’intérieur, même modernisé, laisse encore voir les vieilles boiseries.
