Soirée en cabine

Publié le par bais-capnord.over-blog.com

Lundi 7 juin 2010
Hals - Frederikshavn - 57 km - 3h24 - 17 km/h - 34 km/h maxi

Ce n'est pas le moment de traîner au lit ce matin, même si un crachin breton danois nous accueille au réveil. Un peu avant 9h, nous sommes devant le magasin VVS recommandé par notre gardien de camping. C'est une entreprise qui vend salles de bains, chauffage et sanitaires. Le magasin n'ouvre qu'à 9h, mais nous voyons derrière la vitre du bureau, une dame qui nous regarde d'un air interrogatif. L'air fermé, elle vient nous ouvrir et avant qu'elle ait pu dire un mot, nous nous excusons de la déranger et tentons de lui expliquer notre problème. Elle est bien embêtée car elle est seule jusqu'à midi et ne peut pas nous dépanner. Elle nous envoie vers la quincaillerie d'en face. C'est ouvert et nous sommes bien reçus, mais ils n'ont pas le bon diamètre de tube et ne peuvent rien pour nous. Il nous reste la solution du garage auto et nous reprenons nos vélos stationnés devant VVS. La dame revient vers nous, avec un sourire cette fois et nous recommande d'aller voir sur le port une entreprise qui répare des bateaux. Ni une, ni deux ! Nous voilà partis pour le port. Dans la cour de l'entreprise, un ouvrier nous envoie vers le bureau du patron qui nous reçoit très fraîchement. L'air important il nous explique qu'il n'a pas le temps de s'occuper de nous car il a des employés en congés et ne peut pas se charger d'un travail supplémentaire cette semaine. Nous lui demandons s'il aurait simplement le bon diamètre de tube, auquel cas nous nous chargeons de la réparation. Mais, comme à des écoliers têtus, il nous répète qu'il n'a pas le temps. OK, nous avons compris. Hop ! sur les vélo, et en route pour le garage auto. Heureusement, j'ai bien écouté les explications de la veille et, la petite ville traversée, nous arrivons sur le parking du garage sans nous tromper. C'est l'heure de la pause café mais un employé vient nous accueillir et accepte tout de suite de faire la réparation. Il nous demande simplement 10 minutes, le temps de finir sa pause café, ce que nous lui accordons bien volontiers ! Deux minutes plus tard, il est de retour et nous propose un café pour patienter. C'est royal ! En attendant, Dominique reste en admiration devant un solex (un vrai, modèle increvable) et se demande s'il n'aurait pas mieux fait de choisir ce moyen de transport pour aller au Cap Nord !
La question ne se pose plus. La pause café terminée, la réparation demande un quart d'heure et nous repartons sous la pluie, bien soulagés.


Il est 10h45. Le temps d'atteler et nous voilà sur la route. Pour gagner du temps, Dominique propose que nous nous passions de pause déjeuner. Il ne sait pas encore que nous allons la remplacer un peu plus tard par une pause crevaison ! Un bruit suspect à ma droite, c'est mon pneu qui est à plat. C'est le premier incident de ce genre depuis notre départ. Nous n'avions pas besoin de ça aujourd'hui ! Nous trouvons rapidement le trou et le fautif, un minuscule morceau de silex. Les ennuis commencent au moment de regonfler. Notre pompe s'adapte mal à l'embout de la roue et sitôt gonflé, le pneu se vide de son air. L'opération de gonflage dure bien plus longtemps que la réparation, dans l'énervement et toujours sous la pluie. Mais Dominique en vient finalement à bout et je passe l'heure suivante à vérifier que mon pneu droit garde la même allure que mon pneu gauche.

À 14h45, nous stationnons notre tandem sur le port de Frederikshavn. Mission accomplie ! Ce n'est pas une mince affaire de trouver les bureaux de la compagnie STENA qui va nous emmener à Oslo mais nous finissons par obtenir notre billet pour une cabine sans hublot. Nous attendons en compagnie de 4 motards suédois, nous abritant de la bruine sous l'auvent d'un bâtiment du port. Bientôt le bateau arrive et nous observons longuement le ballet des camions qui débarquent de la cale. Puis c'est notre tour. Avec les motards, nous sommes dans les premiers à embarquer. C'est immense ! Aucune commune mesure avec les bacs que nous avons empruntés jusqu'à présent. Chargés du minimum nécessaire pour la nuit nous gagnons les étages. Du pont supérieur, nous pouvons voir les véhicules qui n'en finissent pas d'arriver, camions, voitures, cars, et pour finir, 4 voitures avec remorques. Dominique se demande comment ils peuvent faire entrer tous ces véhicules. Ne feraient-ils pas ressortir les autres par l'autre bout du bateau ?! Auquel cas, notre vélo serait en première ligne !

Avec un bon quart d'heure de retard, le bateau largue les amarres.

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