Pompier
Mardi 18 mai 2010
Amsterdam - Ursem - 62 km - 4h55 - 13 km/h - 27 km/h maxi
Hier soir encore, j'ai voulu profiter de la connexion WIFI du camping pour mettre à jour le blog. Mais le sort s'acharne et si j'ai pu envoyer et recevoir des courriels, le blog ne fonctionne toujours pas. Je suis de plus en plus frustrée...
Au départ du camping nous ajoutons déjà 3 km au compteur car le terrain est tellement grand que nos allées et venues avec le vélo se comptent en kilomètres !
Signe du mode de vie local : à l'entrée du camping, une multitude de vélos sont proposés à la location. Ils ne sont équipés que d'une seule vitesse mais c'est amplement suffisant pour les dénivelés locaux !
Nous prenons la direction du centre ville et bientôt nous sommes arrêtés par un incident. Une dame âgée, qui allait manifestement faire une partie de tennis, est étendue en travers de la piste cyclable. Un homme et une jeune fille sont en train d'appeler les secours. Notre couverture de survie sert pour la première fois, ce qui épate le chirurgien arrivé sur les lieux entre temps. Nous attendons un petit quart d'heure que les secours arrivent et l'ambulancière, qui a appris que Dominique était pompier, lui demande un coup de main pour installer la dame sur le brancard.
Au moment de repartir, impossible de replier correctement la couverture de survie. Nouis en faisons une chiffonnade qui rentre finalement en force dans son enveloppe !
La jeune fille nous rattrape un peu plus loin et nous apprenons qu'elle se rend à l'université où elle doit passer un examen. Elle a pourtant pris la peine de se mettre en retard pour secourir la dame et trouve cela tout naturel.
Nous n'avons pas fait de courses et à Amsterdam nous faisons une halte à la terrasse d'un snack du Vondelpark, au soleil. L'occasion d'observer toutes sortes d'ingénieux systèmes pour transporter des charges à vélo. Nous voyons en particulier beaucoup de ces vélos, parfois des triporteurs, dont la grande caisse rigide permet de transporter plusieurs enfants.
Nous repartons par les ruelles où vélos et piétons sont rois, longeant ou traversant ces canaux omniprésents. Tous les ponts sont encombrés de vélos, attachés aux parapets.
Nous faisons une halte devant la maison d'Anne Franck, mais elle est fermée et ne semble pas se visiter. Notre brochure montre juste une photo de la bibliothèque qui cachait la porte menant à cet appartement dérobé où elle a vécu avec sa famille durant 2 ans avant d'être déportée.
Pour quitter Amsterdam par le nord, nous devons franchir un bras de mer. Ce sera sur le bac comme tous les autres piétons et cyclistes qui grouillent autour de nous. Nous n'avons vu personne payer et nous empruntons ce moyen de transport comme un pont. L'inquiétude nous saisit quand un monsieur en uniforme s'approche de nous, mais c'est pour nous questionner sur les vélos ! Il a lui aussi un vélo couché et est intrigué par notre attelage. La traversée est très courte et notre conversation est vite interrompue.
Comme nous avons vu de nombreuses friteries ambulantes dans le Nord, nous découvrons ici un marchand de poisson. Il nous offre de goûter à ses fritures et c'est délicieux. Nous nous installons à sa petite table pour un "goûter" plus consistant de fritures de moules, de maquereaux et d'un autre poisson que nous n'arrivons pas à identifier. Mais c'est succulent. Nous repartons avec un sachet de filets qui feront notre dîner.
Nous nous arrêterions bien au camping situé au nord de la ville pour passer la soirée à Amsterdam, qui nous a beaucoup plu par son animation sans l'agitation de nos grandes métropoles. Mais le camping est très cher et il nous faut avancer ! Nous repartons donc pour Ursem, distant d'une trentaine de kilomètres, où se situe le plus proche camping sur notre chemin. En route, nous faisons un détour par le minuscule village de Ilpendam, où l'on nous indique où trouver du pain. Nous entrons ainsi dans la petite épicerie Anne & Co, où l'épicière découvre rapidement notre origine à notre mauvais accent anglais, et se met donc à nous répondre dans un français impeccable. En fait, Anne est originaire de... Carnac ! La bretonne que je suis en est tout attendrie. Que le monde est petit !
Elle nous conseille aussi une route qui nous permettra d'éviter la grande circulation et nous parcourons ainsi les 20 derniers kilomètres sur des routes rectilignes toujours bordées de canaux bien rectilignes. À l'approche de Ursem, un cours d'eau fait une courbe inattendue et l'entrée dans le village a beaucoup de charme.
